« Je ne viens pas du théâtre, je n’ai aucune compétence professionnelle », annonce Jean-Luc Demandre. Et pourtant, l’ex-président de Connaissance de la Meuse a conçu plusieurs sons et lumières pour l’association, dont Des Flammes à la lumière. Si « le plus grand spectacle historique du quart Nord-Est de la France » connaît un franc succès depuis sa création, le Meusien a dernièrement souhaité être épaulé dans sa tâche. Le bouche à oreille aidant, Jean-Luc Demandre a eu vent du travail mené par Franck Lemaire qui collabore avec l’association Transversales, le Mémorial de Verdun et plusieurs compagnies. « Je me suis dit c’est lui, je le sens », se remémore le metteur en scène amateur. « Je souhaitais assumer moins de répétitions mais aussi avoir un autre regard et des compétences sur la mise en scène du spectacle ».
Un regard croisé
« Pour moi, metteur en scène professionnel, ce fut un véritable défi de me mettre au service d’un spectacle qui me dépasse », confie Franck Lemaire, également comédien et professeur d’art dramatique à Metz. « Des Flammes à la lumière est né bien avant que je naisse moi-même en tant qu’artiste et fonctionne avec une affluence jamais démentie ». Si Jean-Luc Demandre réinvente régulièrement des scènes, Franck Lemaire y apporte – désormais et depuis 2021 – sa patte. Le professionnel entretient également un rapport « privilégié » avec les acteurs figurants et notamment les nouveaux à qui il rappelle que jouer dans ce spectacle a du sens et revêt un enjeu historique.
« Les bénévoles consentent ici des efforts incroyables », fait valoir le Mosellan. « Il faut savoir leur faire passer un bon moment malgré la fatigue tout en leur expliquant pourquoi il faut être précis et exigeant. Jean-Luc arrive en fin de parcours (N.D.L.R avant le lancement des représentations) et revisse certains boulons avec un autre œil ». « C’est tout l’intérêt de réfléchir et de travailler à plusieurs », se réjouit le concerné.
Polyvalence et passion
Franck Lemaire ne manque également pas de souligner l’implication d’une femme « qui mène d’une main de fer dans un gant de velours ». Cathie Stussi, responsable des régisseurs (six) et régisseuse elle-même, se charge de la jonction des notes entre les deux metteurs en scène, coordonne son équipe, attribue leurs rôles aux acteurs figurants, veille à leur sécurité, guette les potentiels anachronismes, constitue des binômes pour les rôles particuliers, etc.
La Meusienne d’adoption touche également à la mise en scène. C’est elle qui a géré et équipé le casting de bénévoles qui ont participé au court-métrage « La ligne de vie » d’Hugo Becker ou encore qui a créé des scènes pour des évènements à Thillombois ou au camp Marguerre. « J’aurais aimé travailler dans le monde du spectacle si je l’avais découvert plus tôt », confie Cathie Stussi, rêveuse.
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« Nous avons des bénévoles qui ont une qualité professionnelle et qui connaissent le spectacle par cœur », constate Franck Lemaire, metteur en scène professionnel. Photo Camille Rannou – Denis Gluziki